lundi 11 février 2013


-Meha, Pauline, Henriette; Marthe, Juliette, Gabrielle Fontaine-

Source Musique adresses mis en ligne par J.L. Matte.

A la fin de 1908, les décès d'Adolphe Fontaine et de Marthe précipitent une nouvelle succession pour cette Maison française, l'établissement de Londres était vendu le 15 mai 1895 à Arthur Bryans. Les deux sœurs Fontaine, Mmes Gabrielle et Meha représentent la maison. Gabrielle apparaît en marge de l'acte de naissance d'Albert François Durand:
Archives 76 - Rouen:  
"Du vingt huit janvier mil huit cent soixante sept à une heure un quart après midi, acte de naissance d'Albert François Durand, du sexe masculin à nous présenté, né le vingt six de ce mois...
En marge: marié à Paris (11ème arrond.) Seine le dix huit mai mil neuf cent trois avec Marthe Juliette Gabrielle Fontaine …"
Albert François Durand est avocat,  et fut conseiller à la cour d'appel de Paris, il est décédé le 8 décembre 1962 à Neuilly sur Seine.
Source Henri COLIN  de VERDIERE. Geneanet.
La revue libérale 1925:
Albert Durand, conseiller à la cour d'appel...
Bulletin de la chambre de commerce de Paris du 07/02/1920. (Pistes incertaines, en attente de confirmation?).
"Chambre de commerce de Carcassonne: M. Albert Durand, secrétaire...
Le 23/04/1921: confédération générale des fabricants de toile de France (1 rue Taibout)...délégué du conseil:  M. Albert Durand... "
Marthe, Juliette, Gabrielle est violoniste, chanteuse, elle se représentait, entre autres, lors des réceptions musicales organisées par sa mère.
Le Monde artiste du 01/03/1903:
Mme F. Besson vient de  donner une soirée qui a été très réussie; On a vivement applaudi...Gabrielle Fontaine-Besson qui a joué délicieusement du violon...
La Vedette Marseille le 17/12/1910: les salons Massilia. Marseille.
Parmi les ravissantes chanteuses nous citerons:...Gabrielle Durand... Melle Durand une violoniste parfaite...
Le monde artiste du 26/06/1904: (piste incertaine, en attente de confirmation?)
"Ostende...voici les principaux artistes de chant engagés au Kursaal, les dimanches et jours de fête...De l'Opéra... Gabrielle Durand..."
Meha est veuve de Julien Fondère, elle occupait alternativement ses demeures de Paris et Montpellier:
Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, de la colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature, de l'armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux-arts, de tous les propriétaires des châteaux de France, etc. etc., avec notices descriptives, anecdotiques & illustrations. 1908-1909. Source gallica b.n.f. 
"Fondère Julien (et Mme née Fontaine-Besson), château de Costabelle, Montpellier (Héraut)- rue Durand, 12, à Montpellier et bld Malesherbes, 158, à Paris."
Fondère Julien, Joseph est né à Cette (hérault) le 15 janvier 1878, son père est banquier. Il était avocat, conseil judiciaire et avait une activité politique au seing du parti radical-socialiste, entre autres à Montpellier au début du siècle précédent:
Vu sur Google livre:
Histoire de Foix et de la Haute Ariège de Claudine Pailhès. "en passant par Julien Fondère, avocat, originaire de Sète et radical-socialiste...".
Archives commerciales de la France:
Mainlevée de conseil judiciaire- Montpellier- Fondère (Julien), 12, Durand.- 20 sept 1904.
Archives commerciales de la France: (pistes incertaines, en attente de confirmation?).
1)Rapports de faillites-Paris. Fondère Julien, étudiant en droit, 49 bd Hausmann.- 31 juillet 1903.
2)Le 22/05/1901. Déclarations de faillittes- Fondère Julien-(Fab.) filets. 49 bd Haussmann  avec fab. 117 av. Roule. Neuilly.
En marge de son acte de naissance, on lit: "Marié à Paris (11ème) le 5 juin 1905 avec Meha Pauline Henriette Fontaine", son décès survient peu après, le 03.11.1906 à Paris,  domicilié au 158 bd Malesherbes, à l'age de 28 ans.


Annuaire du commerce 1925- Source Gallica.

En 1931, Meha est à l'origine de la déclaration de faillite des établissements Besson: 
Archives commerciales de la France:
"24/06/1931- Déclarations de faillites en date du 19 juin 1931-Sabatier (Dame dite Besson née Fontaine) Fabrication d'instruments de musique-96 et 98 rue d'Angoulême- Juge commissaire Alliodi."
La crise de 1929 est certainement à l'origine du changement de propriétaire de cette maison. 
Exposition internationale des industries et du travail de Turin 1911. Catalogue spécial officiel de la Section française.
Besson Mme F. , 96 et 98 rue d'Angoulême, Paris. Instruments de musique bois et cuivre.
Musique adresses 1913:
Besson F. Mme, 96-98, rue d'Angoulême (XIème)-Manufacture d'instruments à vents, bois et cuivre. Fond; en 1834...
Agenda des maires 1914.Document LUTHIER VENTS.

Musique adresses 1922-1929:
Besson F. Mme, 96-98, rue d'Angoulême- Paris.
Recensement Mantes la Ville 1926: archives des Yvelines.
Demangeot Henri né en 1882 à Argenteuil luthier chez Besson.
Expositions universelles. Source M. Malou Haine et publicités diverses.
Exposition internationale de Bruxelles 1910- (HC)- Mme F. Besson membre du jury.
Exposition de Turin 1911- (HC). Mme F. Besson Membre du jury.
Exposition de Gand 1913- (GP).
Foire de Paris 1924-
Exposition de Barcelone 1929-Présidente de la section musique-
Exposition coloniale internationale de 1931 Paris-Vice présidente de section- (GP).
Exposition de New York 1939-Présidente du groupe de la musique.
(HC) hors concours. (GP) grand prix.

Tous mes remerciements à Marc pour ce double système d'octave présent sur son saxophone F. Besson.

Catalogue des exposants du 19ème salon de la musique 25 mai- 10 juin 1946 à la foire de Paris:
Mme F Besson- 96, rue d'Angoulême, Paris (11ème).
Cette maison, plus que centenaire, s'est acquis depuis longtemps une réputation mondiale. Depuis sa fondation, en 1834, par Gustave Besson, elle n'a eu qu'un souci, produire des instruments de qualité irréprochable et y apporter constamment de nouveaux perfectionnements.
Mme F Besson, petite fille du fondateur, continue la tradition et les instruments des marques "F Besson" et "Meha" sont toujours parmi les meilleurs.
Toutes les sources non citées sont issues de Gallica b.n.f.


Société des concerts du conservatoire mars 1948. Document LUTHIER VENTS.
Société des concerts du conservatoire mai 1948. Document LUTHIER VENTS.


Remerciements Marc.

Note: en 1957, Couesnon rachète la société française Fontaine Besson.

vendredi 8 février 2013

Marthe et  Adolphe Fontaine, Cécile Besson

Source Gallica b.n.f, tiré de La Presse le 02/10/1894.

FONTAINE Adolphe Honoré Gabriel- industriel- N:env.1842-D:12.11.1908. Paris à son domicile 96 rue d'Angoulême - 66 ans.
BESSON Marthe-femme d'industriel- N:env.1853-D:15.09.1908. Londres- 55 ans.
eurent pour enfants:
FONTAINE Gabrielle- N: 16.11.1879 Londres- D:04.06.1944 Neuilly sur Seine- 64 ans.
FONTAINE Meha- N: 22.03.1885 Londres- D: 27.11.1976 Paris- 91 ans.
Qui eut 2 conjoints:
FONDÈRE Julien-politique radical socialiste sur Foix. N:~1878- D: 03.11.1906.Paris 158 bd Malesherbes - 28 ans.
SABATIER Alfred- Secrétaire général des Établissements Meunier-Marié le 26.07.1912 à Paris. Source planete-généalogie. com.
Vu sur archives 72- Rouen: En marge de l'acte de naissance d'Albert, François, Durand (N: 28/01/1867). Marié à Paris (11ème arrond.) Seine le dix huit mai mil neuf cent trois avec Marthe Juliette Gabrielle Fontaine.
Vu sur archives pierresvives  de l'Hérault: en marge de l'acte de naissance de Julien, Joseph, Fondère (N: 15/01/1878 à Cette (Hérault)). Marié à Paris (11ème) le 5 juin 1905 avec Meha Pauline Henriette Fontaine.

Vu sur Gil Blas lundi 10 janvier 1887:
Relevé aux dernières promotions d'officiers d'académie le nom sympathique de Mme Cécile Besson, fabricant d'instruments de musique à Paris.

Annuaire général de la musique et des sociétés chorales et instrumentales de France:
1888. Besson (F.), 92 rue d'Angoulême...

Vu sur divers journaux:
La France militaire du 31 août 1888:
...maison Besson, 96, rue d'Angoulême, Paris...
Le XIX ème siècle du 14 mai 1890:
...chez Besson, 96, rue d'Angoulême...

Bulletin des lois de la République française.
207421. Brevet de quinze ans, 5 août 1890; Fontaine-Besson, représenté par Faugé, à Paris, rue Guilhem n° 5. Perfectionnements apportés aux instruments de musique dits contrebasson. 
207422. Brevet de quinze ans, 5 août 1890; Fontaine-Besson représenté par Faugé, à Paris, rue Guilhem, n° 5. Nouvel instrument établi à l'octave inférieure de la clarinette basse et dénommé clarinette contre-basse si b. 

Google patents:
BESSON Patent US457337 - Issue date: Aug 11, 1891. Inventor: FONTAINE BESSON.


                                                              Annuaire de la musique 1893 source Gallica b.n.f

Extraits tirés de L'Europe-artiste 1893/01/07: 

"La CIarinette- Pédale et le Cor-Tuba 
En août dernier l'Europe Artiste a été le premier des journaux français à annoncer dans un article de M. Rémo, un de ses correspondants de Londres, la naissance de deux nouveaux instruments de musique...
Voici, du reste, en quels termes M. Victorin -Joncières exprime son opinion sur ces instrument!
dans la Revue musicale de la Liberté du 15 février dernier. 
La clarinette- pédale est destinée à compléter la famille des instruments à vent, à anche. Elle est l'octave grave de la clarinette basse et descend, par conséquent, au contre ré, au-dessous de la clarinette basse. Par l'addition d'un tube, dont la perce est trouvée elle pourra atteindre jusqu'au contre-si bémol, le second sous la portée, en clef de fa. Au surplus, ce tube rendrait, à mon avis, l'instrument bien volumineux et, tel qu'il nous a été présenté, il nous a paru suffisant comme étendue. 
Le timbre de cet instrument est plein, onctueux d'une rare puissance ou d'une douceur surprenante suivant la volonté de l'exécutant. Il est incomparablement plus agréable à entendre et plus facile a jouer que le contre-basson. Je ne parle pas du sarrussophone qui n'a été utilisé que faute de mieux, malgré sa sonorité pénible et sa justesse douteuse...
Je serais injuste de ne pas parler du plaisir qu'a causé à tout l'auditoire M. Reine, le brillant soliste de l'Opéra, qui a fait admirer son beau talent sur le cor et sur le cornophone; encore un instrument inventé par M Fontaine-Besson pour remplacer le cor dans les orchestres d'harmonie. Le cornophone est au diapason du saxophone; mais ses harmoniques sont une octave plus bas. Le cornophone alto, en mi bémol par exemple, a exactement les mêmes harmoniques que celles du cor dans le même ton. IL a donc l'avantage sur le saxophone d'avoir un plus grand nombre de notes ouvertes dans le registre où il Joue le plus communément. Son timbre se rapproche de celui du cor sans en avoir cependant la poésie. Le cornophone en si bémol aigu, qui est au diapason du bugle et du cornet à  piston, a une sonorité particulièrement agréable. Il remplacerait avec avantage, pour les solos, ces deux instruments dans l'orchestre..."

Annuaire de la musique 1895 source Gallica b.n.f.

Extraits de l'article de Félix Rémo paru dans L'Europe-artiste 1892/01/10:
"M. Besson, après de longues études, qui n'ont pas coûté moins de cinquante mille francs, a enfin créé ce prototype, la clarinette-pédale ou contrebasse des bois... Elle est en si bémol et de trois octaves d'étendue, descendant un ton en dessous du basson et une octave plus bas que la clarinette-basse elle peut même, à l'aide de la pédale, atteindre le la bémol. Il n'existe, en réalité, pas de pédale, mais elle fournit des sons qui correspondent à ceux que fournissent les pédales de l'orgue...
Puis le doblophone, combinaison du trombone et de l'euphonium, pouvant émettre deux sons à la fois et permettant de jouer des duos à lui tout seul; et enfin le cornet transpositeur-compensateur, qui donne des gammes chromatiques d'une grande égalité de son depuis le soprano jusqu'aux notes les plus graves de l'orgue. Le mécanisme, très simple, permet d'exécuter sans difficulté la musique la plus compliquée, Enfin, je signalerai une nouvelle embouchure curviligne qui relève le pavillon de l'instrument et qui vient d'être adoptée dans l'armée sous le nom de la « guerrière »...
D'ailleurs, la maison Besson est aujourd'hui sans rivale ses instruments sont adoptés unanimement par l'armée, la marine, les conservatoires, les orchestres, etc.; ses fabriques de Paris, de Londres et de New-York sont des curiosités à visiter..."

Moniteur des consulats le 10/09/1892: 
Le ministre de l'instruction publique a fait un contrat avec la maison Fontaine-Besson, de Paris, pour l'envoi d'une facture montant à 30000 francs et composée d'instruments et autres objets destinés à l'enseignement de la musique dans le conservatoire national.

Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical 1893:
Besson F. 96 rue d'Angoulême, ancien 92.
On doit, aussi aux descendants du fondateur, M. et Mme Fontaine-Besson, nombre d'inventions importantes. parmi lesquelles nous citerons la perce étoile d' un éclat extraordinaire, spéciale aux exécutions en plein air, le doblophone, de nouveaux systèmes transpositeurs et compensateurs, le desideratum, cornet de forme dite « modèle anglais », un brevet de saxophones ( (perce nouvelle et notes additionnelles), des instruments à pistons ascendants et descendants combines, des pistons d'une seule pièce, des instruments enharmoniques, le contra- fagotto (contrebasson), système Dr  Stone et Besson, les trombones duplex, les cornophones nouvelle famille de voix intermédiaires entre les bois et les cuivres. Enfin, deux nouveaux instruments, la clarinette-pédale et le cor-tuba, récentes créations destinées à enrichir les parties graves de l'orchestre, et qui ont soulevées l'enthousiasme des membres du congrès des compositeurs.
Ceux-ci ont voté, les 3 et 4 février 1893, la modification de l'instrumentation par l'introduction de ces deux instruments dans l'orchestration future. -M. Fontaine-Besson,  chevalier de l'ordre d'Isabelle la Catholique, est fournisseur du dépôt des modèles et expert au Ministère de la guerre, membre du Comité des Expositions françaises à !étranger et fut membre du jury de l'Exposition de Londres, en 1890. La maison Besson, Paris, Londres et New-York, qui a pris plus de cinquante brevets, a obtenu 52 des plus hautes récompenses aux Expositions internationales; entre autres la médaille d'or (Paris 1867 et 1878; Londres, Exposition des inventions 1885); les plus hautes récompenses aux Expositions de Sydney, Amsterdam, Calcutta, Adélaïde, Liverpool, Édimbourg, etc., et la médaille d'or spéciale du Ministère de la guerre à 1' Exposition de Paris 1889. 1895:La plus haute récompense et une récompense spéciale au World's Fair Chicago 1893, pour services rendus à l'art musical et aux compositeurs. 

Extraits d'article paru dans le quotidien, La Presse du  29/09/1894: 
Les ouvriers et employés de la, maison Besson, fabrique d'instruments de musique, 96, rue d'Angoulême, se sont mis en grève il y a une dizaine de jours... M. et Mme Fontaine, propriétaires actuels de la maison Besson, sont en instance de divorce, et d'un commun accord, en attendant la liquidation judiciaire, la gérance de la maison de Paris fut attribuée à M. Fontaine, alors que Mme Fontaine, née Besson, se rendait à Londres pour diriger la. succursale de la maison... D'après un des contremaîtres de la maison...la feuille de présence accuse la rentrée de cinquante-huit ouvriers sur quatre-vingt-douze. "

Extraits tiré de l'article"La vérité sur la grève de la rue d'Angoulême". La Presse le 01/10/1894:
"Hier, tous les contremaîtres de cette très importante maison sont venus en délégation dans nos bureaux... Contrairement à l'affirmation que 58 ouvriers avaient capitulé, pas un seul n'a remis le pied dans les ateliers... Voici maintenant quelles ont été les causes de la grève: Elle provient d'une diminution de salaire proposée par M. Fontaine à des ouvriers qui sont depuis plus de vingt ans dans la maison. Les ouvriers s'étant mis en grève, les contre-maîtres sont demeurés à leur poste, espérant, par cette attitude, empêcher une grève générale. M. Fontaine, au lieu de leur en savoir gré, les maltraita et les mit tous à la porte en leur disant qu'il leur défendait de rentrer. C'est donc lui-même qui ferma la maison... Au mois de janvier dernier, Mme Fontaine recevant ses chefs d'atelier, les prévint que, vu l'état de santé de son mari, elle se trouvait forcée de demander sa séparation et qu'en attendant une solution elle se retirerait à sa fabrique de Londres... M. Lourdelet, ensuite, prit la parole et rappela aux ouvriers que Mme Fontaine-Besson était revenue d'Angleterre à leur appel et se croyait en droit d'insister auprès d'eux pour obtenir la cessation de cette grève... Nous voulons espérer que, lundi, M. Fontaine ne renverra pas pour une troisième fois les ouvriers..."

Extraits de La Presse le 02/10/1894: 
"il en est, qui, âgés de 80 ans, sont là depuis 51 ans." parlant des ouvriers... "La grève d'aujourd'hui, il faut en chercher la cause dans l'abus de la cocaïne. M. Fontaine est sourd , il est atteint d'anémie cérébrale..."

Extraits tiré de l'article" Les grévistes malgré eux ". La Presse du 05/11/1894: 
"Mardi dernier, la. 1ère chambre a rendu l'arrêt sur le référé introduit par Mme Marthe Besson, propriétaire de la maison FLORENTINE-BESSON, de Londres et Paris (instruments de musique), contre son mari M. Fontaine, qui gère si singulièrement la. succursale de Paris depuis quelques mois..."
"Pour le moment donc, la vraie maison Besson n'aura plus de siège à Paris; F. Besson, la raison sociale ne signifie pas Fontaine-Besson, mais bien Florentine Besson, raison sociale de la maison depuis 1857. 
Aujourd'hui la seule ayant droit au nom commercial Besson. étant Mme Marthe Besson qui, pour le présent, se retire, comme nous l'avons dit, à sa fabrique de Euston Road , à Londres..."

Extrait du journal Le Matin 1895/11/30:
"Aujourd'hui a comparu, devant le tribunal de Police de Clerkenwell, Mme Fontaine-Besson, femme du fabricant d'instruments de musique, accusée d'avoir volé et emporté à l'étranger un grand nombre de valeurs, dont le montant total dépasse! 750,000 francs, appartenant à M. Fontaine- Besson, son mari...
Me Gill, avocat de Mme Besson, demande que sa cliente soit mise en liberté sous caution pécuniaire...M. Besson ne peut pas chercher que la fortune n'appartienne à sa femme. Autrement, un tel procédé serait un outrage à la justice. D'ailleurs, M. Besson, qui ne possédait pas un sou vaillant, ne l'a intenté que pour entrer en possession de l'argent. 

Moniteur des consulats, le 14/05/1905:
— Nous sommes heureux d'apprendre le prochain mariage de notre sympathique ami, M. Julien Fondère, adonné au culte de Thémis et que la politique va bientôt réclamer, avec Mlle Méha Fontaine-Besson. Le nom de cette dernière nous est agréable, car il nous rappelle son père. longtemps attaché au consulat de France à Londres. C'est grâce a sa précieuse collaboration que la Chambre de Commerce de Londres doit son existence. Mme Fontaine- Besson, son épouse, américaine de naissance et femme de grand talent, a contribué pour une large part à la renommée de la célèbre marque d'instruments de musique qui porte son nom, universellement connue. Nos meilleurs vœux aux futurs époux.
Le 18/06/1905:
On a célébré la semaine dernière à saint Ambroise (a)... le mariage de M. Julien Fondère, avocat bien connu, avec Melle Fontaine-Besson, fille du grand industriel...
Après la cérémonie, un lunch splendide, où Mme Fontaine-Besson recevait avec son amabilité habituelle, a été servi dans les salons de l'hôtel Ritz. Boldi a fait entendre les meilleurs
morceaux de son répertoire. 
(a) éventuellement: la paroisse Saint Ambroise située dans le 11ème à Paris.

Rapport [instruments de musique] / par G. Dutreih ; Exposition universelle et internationale de Liège, 1905, Section française, Classe 17:
Grands prix BESSON France. FONTAINE BESSON.
L'Exposition de la maison Besson était de tout point remarquable. 
D'ailleurs directeur-propriétaire de cette maison, M. Fontaine- Besson a été proposé pour la croix de la Légion d'honneur à l'occasion de ce nouveau triomphe, certes bien mérité par l'élégance de la forme, le fini et la qualité de construction des instruments à vent qui étaient présentés.  Son système, qui a reçu l'appellation générale de « prototype » permet de garder indéfiniment les caractéristiques de l'instrument type initial. L'étude de la perce qui a été poussée jusqu'à ses dernières limites par la maison Besson lui a valu une série de brevets relatifs à la perce droite, la perce à bosse et biaisée, la perce étoile, etc. 
Le Jury a vu avec admiration toute la série des cornophones et la fameuse clarinette pédale complétant la famille des clarinettes. 
Une nouvelle fois, un Grand prix a été décerné à la maison Besson à l'unanimité du Jury. 

Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical 1906:
FONTAINE-BESSON (Ad.) rue d'Angoulême, 96
"BESSON (Fontaine-Besson), facteur d instruments à vent.
Fondée en 1834 par Gustave Besson, la maison Besson, de réputation universelle, a implanté l'art musical dans tous les points du globe. A son fondateur on doit les inventions suivantes: les premiers cornets à 3 pistons, la perce droite, la perce pleine, les Besson- formes, le Système Prototype, les néoformes, les néorganes, le système transpositeur avec registre compensateur. 
Son génie inventif fut trop fécond pour nous permettre d'énumérer toutes les créations dont lui est redevable la facture instrumentale. 
A son gendre, M. Fontaine-Besson qui, depuis 1879, est le chef de cette grande maison, on doit de nombreuses inventions la perce étoile, de nouveaux systèmes transpositeurs, les cornets Soliste, Desideratum, et Concertiste, des instruments à pistons ascendants et descendants, des pistons d'une seule pièce, les trombones Duplex, la Clarinette-Pédale et la famille des Cornophones. 
M. Fontaine-Besson, qui est le fondateur de la Chambre de Commerce française de Londres, est titulaire de nombreuses distinctions honorifiques et après 66 médailles et diplômes d'honneur obtenus dans les expositions internationales, il a remporté les Grands Prix aux expositions suivantes Paris 1900, St-Louis 1904, Liege 1905." 

Expositions universelles. sources Malou Haine et publicités diverses.
Exposition internationale d’Amsterdam 1883- Diplôme d'Honneur (DH)- Besson F.  Rue d'Angoulême, 92 Paris- Instruments de musique à vent, à pistons, à clés, à anches, à percussion.
Exposition universelle d’Anvers 1885- Hors concours (HC)- Besson  Rue d'Angoulême, 92 Paris  Instruments à vent en cuivre.
Exposition universelle de Paris 1889- (MO)-  Fontaine-Besson F.  Rue d'Angoulême, 96 Paris  Instruments de musique à vent métallique, simples, à coulisses, à rallonge.
Exposition universelle de Paris 1900- Grand prix(GP)  Fontaine-Besson    Cornophones, clarinette pédale ou clarinette basse, application de l'aluminium dans la fabrication de musique, un tour à embouchures fonctionnant avec le pied.
Exposition de Saint Louis 1904-(GP)-
Exposition de Liège 1905-(GP)-
Sources presse et publications Gallica. b.n.f.

jeudi 7 février 2013


-Auguste et  Florentine Besson-

Le Luth français Gallica b.n.f

Cette modeste contribution a pour intention de développer un  historique de la maison Besson, grande enseigne de la facture française; trois parutions se succéderons: Auguste et  Florentine Besson; Marthe et  Adolphe Fontaine, Cécile Besson; Meha Besson.
Les approximations entourant les dates sont dues à la disparition des actes d'état civil parisiens antérieurs à 1860 ainsi qu'au défaut de recherches sur celles de Londres.

BESSON Gustave Auguste-fabricant d'instruments de musique-Né le 28 janvier 1820 
(a .r.P). Paris (75000)-D: env. 1873 ou 74 - 53-54 ans- Marié avec Mme Ridoux Florentine Mélanie le 16 octobre 1847-(a .r.P.).Née: 30 juillet 1829. D: 22 octobre 1877 ((Boosey & Hawkes archive, Horniman Museum, London).
Note: Jacques Gaudet parle du décès d'Auguste en 1874 et de Florentine en 1878.
1849 env. Besson Cécile- Née à Paris.(1)
1853 env. (33 ans) Naissance de sa fille BESSON Marthe. D:15.09.1908 Londres- 55 ans.
1859 env. (39 ans) Naissance de son fils BESSON George à Paris 11è. 
1860 (40 ans)Naissance de sa fille BESSON Gabrielle Augustine-N: 4 juin 1860 dans le 11ème à Paris. D: 1900 env.
1873 ((Boosey & Hawkes archive, Horniman Museum, London) ou 1874 (53-54 ans) décès d'Auguste Besson.(2).

Vu dans la gazette des cuivres n°2 de 2006 :
Entretien avec Jacques Gaudet (extraits) :
Décès de Auguste Gustave Besson en 1874, son épouse en 1878 (*).
(*) Faux, décès le 22 octobre 1877, date de déclaration de succession le 9 mars 1878.

(a.r.P) actes reconstitués archives de Paris.
(1)Vu sur (a.r.P.) Cécile Henriette Besson née le 24 décembre 1848 ardt ancien 8è?
(2)Vu dans la Presse du 1 octobre 1894:"M. Besson, le fondateur, est mort il y a déjà vingt ans, et ce sont les demoiselles Besson qui ont continué son œuvre depuis des années. "
Le 02/10/1894: "maison fondé par son père, M. Besson, mort il y a plus de vingt ans..."

Acte de naissance de Gabrielle Augustine Besson.
Du 6 juin 1860...née le 4 du mois...au domicile de ses père et mère, à Paris, rue des Trois Couronnes, n°7, XI ème mairie, fille de Auguste Gustave Besson, Facteur d'instruments de musique, âgé de quarante ans et de Florentine Mélanie Ridoux son épouse, sans profession âgée de trente ans... 

Adresses occupées.
Source Gallica. Almanach bottin du commerce de paris 1842:
INSTRUMENTS EN CUIVRE. Besson, r. Tiquetonne, 14. 
Exposition nationale de Paris 1844.
Besson  Rue Tiquetonne, 14 ,Paris.  
Exposition des produits de l'industrie française en 1844-Rapport du jury central. Google livres.
M. Besson , à Paris, rue Tiquetonne, 14.
M. Besson a exposé un cor à pistons et un bugle placés au second rang, un cor ordinaire mis au troisième rang. Ces instruments n'étaient pas entièrement achevés; néanmoins, le jury prenant en considération le rang élevé (seconde place) qu'ils ont obtenu au concours, accorde à M. Besson une mention honorable.
Exposition nationale de Paris 1849.
Besson.  Rue des Couronnes, 7, Paris.  
Almanach-Bottin du commerce de Paris 1854.  
Instrumens en cuivre- Besson et co., MP Londres, trois- Couronnes- du- Temple, 7
Annuaire musical 1855:
Facteurs d'Instruments à vent et en bois. 
Besson, rue des Trois-Couronnes, 7. 
Facteurs d'instruments en cuivre. 
Besson, rue des Trois-Couronnes, 7. 
Annuaire musical 1857:
Besson, 7, rue des Trois-Couronnes. 
Annuaire spécial des artistes musiciens par Mme J de B; Première année 1863.
Mme Besson, rue des Trois-Couronnes, Temple, 7. 
Almanach des 40,000 adresses des fabricants de Paris et du département : contenant les noms et domiciles des principaux fabricants... / par A. Cambon 1864:
Besson (Mme), Tr.-C.-du-Tem. 7. 

Expositions universelles. source Malou Haine.
Exposition nationale de Paris 1844. Mention honorable (mh)- Besson  Rue Tiquetonne, 14 Paris  Cor ordinaire, cor à pistons, bugle, etc. 
Exposition nationale de Paris 1849. Citation favorable (cf)- Besson,  Rue des Couronnes, 7 ,Paris.  Instruments de musique en cuivre.
Exposition universelle de Londres 1851-Prize Medal (PM) médaille de Prix-  Besson  Rue des Trois Couronnes, Paris. Cornets à pistons, ophicléides, trompettes d'harmonie, trombones, altos, basses,  
contrebasses, etc.
Exposition universelle de Paris 1855- Médaille de première classe(M1)  Besson G.A.  Rue des Trois-Couronnes, 7 Paris  Instruments de musique militaire en cuivre.
Exposition universelle de Paris 1867- Médaille d'argent (MA)- Besson F. Madame  Rue des Trois-Couronnes, 7 Paris  Instruments de musique à vent, en cuivre et en argent .
Exposition internationale de Londres 1871- Besson F. & Cie  Paris et Londres  Instruments de musique.
Exposition universelle de Lyon 1872- Médaille de bronze(MB)- Besson F.  Rue d'Angoulême, 92 Paris.
Exposition universelle de Paris 1878- Médaille d'or(MO)- Besson F.  Rue d'Angoulême, 92 Paris  Instruments en cuivre.

La Presse le 18/10/1851:
Exposition universelle de Londres: liste des médailles de seconde classe et mentions honorables accordées à la France. Besson Instrumens de cuivres et à cordes.

Vu sur INPI: en parenthèse sont les additions aux brevets.
1BB17702 BESSON perfectionnements dans les instruments de musique 1853.   
1BB20350 BESSON perfectionnements aux instruments de musique 1854.  
1BB20350(1) BESSON perfectionnements aux instruments de musique 1855. 
1BB22072 BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1855.  
1BB22072(1) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1856.
1BB22072(2) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1856.  
1BB22072(3) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1856.  
1BB22072(4) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1857.  
1BB22072(5) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1857.  
1BB22072(6) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1858.  
1BB22072(7) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1858. 
1BB22072(8) BESSON perfectionnements aux instruments de tout genre en cuivre 1859.

Annuaire musical ou Guide des compositeurs, professeurs, artistes...1855.. Source Gallica.
"INSTRUMENTS DE MUSIQUE. 
M. Gustave-Auguste Besson est né à Paris, en 1821 (a), de parents artisans, qui, de bonne heure, le vouèrent au travail. A l'âge de dix ans, il fut mis en apprentissage chez un facteur d'instruments de musique. Il prit immédiatement goût à cette partie avec une telle ardeur, qu'au bout de son temps, il avait déjà pris rang parmi les ouvriers les plus habiles et les plus intelligents. 
Après son apprentissage, il travailla successivement dans plusieurs maisons; mais, comme chaque jour, en travaillant pour ses patrons, des idées nouvelles germaient dans son esprit, et qu'il ne pouvait les mettre à exécution selon sa volonté, il résolut de monter une maison pour son propre compte. 
Il espérait alors pouvoir donner plus d'essor à ses idées, mais ses ressources pécuniaires ne lui suffisant pas, il dut se résigner à travailler a façon. M. Besson fit de grands efforts pour sortir de cette pénible position, qu'il supporta avec courage, mais enfin, à l'âge de dix-huit ans (b), quoique réduit a ses propres ressources, il parvint à s'établir. Ce fut alors qu'une foule d'idées se développèrent en lui et qu'il songea sérieusement à les utiliser au profit de l'art auquel il avait voué sa vie laborieuse. 
Il commença par perfectionner le système vulgairement appelé gros piston court ou cylindre vertical. Il a fabriqué un grand nombre de ces instruments, qui furent reçus avec distinction à l'Exposition de 1844. 
Malgré des rivaux nombreux et puissants, il a soutenu avantageusement la lutte dans laquelle il se trouvait engagé. Ouvrier aussi supérieur dans la partie manuelle que dans la partie intellectuelle de l'œuvre, il a senti les besoins de perfectionnement que son art demandait. Aussi, malgré les nombreuses contrefaçons que l'on fit à son préjudice, il ne s'est jamais découragé et a poursuivi son chemin dans l'honorable voie où il était entré. 
C'est à lui que nous devons l'application des mandrins d'acier formant la perce de l'instrument de cuivre. Ces mandrins suppléent au plus ou moins d'intelligence de l'ouvrier praticien, qui, sans eux, ne pouvait auparavant répondre de l'ouvrage qu'il avait exécuté ni reproduire une pièce semblable à celle qui l'avait précédée. Avant l'usage des mandrins, le hasard seul était le guide de l'ouvrier; aujourd'hui, il n'en est plus de même. Avec le nouveau système de M. Besson, lorsqu'il a arrêté une colonne d'air et qu'il a établi ses perces, il peut produire à des milliers des pièces semblables. Les personnes qui connaissent le travail des instruments de cuivre peuvent se rendre compte de l'importance de cette ingénieuse innovation. 
M. Besson a aussi perfectionné au plus haut degré les cors d'harmonie simples et à pistons, les trombones à coulisses et à pistons, les trompettes à pistons, les bugles, les altos, basses, barytons, etc., en un mot, toute la famille des instruments de cuivre. C'est des ateliers de cet habile facteur qu'est sortie la magnifique pièce, dite contre-basse monstre, très portative crée par lui en 1847, et qui est aujourd'hui ordonnancée dans tous les régiments. Il a mis au jour une famille entière de cet instrument, qui remonte  dans tous les tons, depuis le contre mi bémol jusqu'au sol. Il a encore perfectionné la trompette et le clairon d'ordonnance, auxquels il a apporté une solidité remarquable et une sonorité qui s'étend à un kilomètre plus loin que tous ceux qui avaient été faits jusqu'à ce jour.  
Nous devons aussi à M. Besson le perfectionnement de l'ophicléide; l'application de viroles hautes à certaines notes défectueuses pour donner l'égalité de son; de plus, il a ajouté à cet instrument une onzième et une douzième clé(1). 
Nous lui devons encore les perfectionnements apportés au système de pistons Périnet, notamment un cornet appelé système Besson, les tentatives, en  1850, de la perce pleine; la réussite, en janvier 1854, pour les premier et troisième pistons, et la magnifique invention de la perce pleine dans les trois pistons réunis, à la date du mois de décembre 1854, dont brevet lui a été délivré le 17 janvier 1855. Ce système donne la douceur, la justesse, l'égalité et l'homogénéité des sons. Avec lui, l'instrument de cuivre est dégagé de toutes ses imperfections et s'élève au premier rang des instruments à vent. 
M. Besson possède huit brevets de différentes nations, notamment deux grands brevets de S. M. la reine d'Angleterre; il a été récompensé aux diverses expositions nationales, et a obtenu à l'Exposition de Londres la médaille de prix : il vient d'être nommé fournisseur de la marine. 
Sur l'invitation de plusieurs artistes et musiciens recommandables qui nous avaient avantageusement parlé de M. Besson, nous avons voulu nous rendre en personne dans ses ateliers, où nous avons pu nous convaincre de la vérité des faits qu'ils nous attestaient. Nous y avons examiné les travaux : nous avons pris connaissance des brevets, des titres de médailles et des certificats; il nous a même été permis de lire une partie des lettres qui lui sont adressées de l'armée par MM. les généraux, les colonels, et par les conseils d'administration. C'est partout un concert d'éloges, de remerciements et de félicitations 
Il est a désirer. que tant de travaux honorables amènent la prospérité dans l'établissement de M. Besson, et le dédommagent des sacrifices qu'il a du imposer jusqu'à ce jour, comme tous les hommes intelligents qui se consacrent aux idées nouvelles, souvent au péril de leur repos et de leur fortune. 
 C. S. 
(1) Nous avons appris, il y a peu de jour, que M. Besson est aussi l'inventeur de l'ophicléide Boëhm; on prétend, à ce sujet. que, trahi par l'ouvrier qui était chargé de ce travail, il a vu ses secrets passer dans l'atelier d'un de ses confrères, qui, heureusement, n'a pas su en tirer parti." 
(a) Auguste Besson  déclare avoir 40 ans en  juin 1860 ce qui correspond avec l'acte reconstitué de sa naissance en janvier 1820.
(b) L'origine du fond: prenant pour base ce document, il s'agirait de 1838 (en accord avec Constant Pierre 1893). En signalant que les publicités Fontaine-Besson (encarts de journaux, cartes postales publicitaires, témoignages des ouvriers...) stipulent , maison fondée en 1834.

Album Henri Legrand 1857. Source gallica.
"BESSON. 
Lorsque vous voyez passer un régiment, et que la musique qui le précède emplit les 
rues de sa puissante harmonie, il est probable que les instruments dont les sons char- 
ment vos oreilles viennent des ateliers de M. Besson, rue des Trois-Couronnes. Cet 
éminent facteur d'instruments de musique en cuivre fournit en effet l'armée, la garde 
impériale, les guides de l'Empereur, ainsi que les écoles militaires, la marine et les 
colonies. Il est le créateur des prototypes basés sur les principes les plus incontestables 
de l'acoustique et des mathématiques, et qui suppriment entièrement les angles et 
rétrécissements dans les cylindres. Il en résulte accroissement d'étendue, égalité des 
notes des pistons et des notes ouvertes. Ses instruments ont une justesse, une douceur, 
une sonorité inconnues jusqu'à ce jour. 
Aussi que de récompenses a recueillies M. Besson! Une mention honorable en 1844; 
une médaille en 1851; le Prize Medal, à l'Exposition universelle de Londres, en 1851; le grand brevet de Sa Majesté la reine d'Angleterre, en 1853; une médaille de première classe, à l'Exposition universelle de Paris, en 1855. M. Besson est encore membre de plusieurs académies et sociétés savantes, médaillé de l'Athénée des Arts et de la Société libre des Arts. Il a reçu la médaille d'or des Arts et Métiers, la médaille d'or des Sciences industrielles, la grande médaille d'or d'honneur de la Société universelle de Londres, etc. C'est lui qui fournit les premiers solistes du Conservatoire et des orchestres de France et de l'étranger." 

Vu sur Constant PIERRE 1893: source J. P. Cognier, R. Terrier.
"1)Moins obscur a été E.-J.M. Dujariez (1831-55) ; c’est lui qui parvint à corriger les notes défectueuses du cor simple, telles que les sol, mi, fa dièse des tons de mi b, fa, etc. Un rapport du 30 juin 1831 fait à Chérubini, directeur du Conservatoire, par les cornistes Dauprat, Gallay et Meifred, fait l’éloge de son cor solo ; en 1834 et 1855 le jury reconnut que ses instruments étaient bien confectionnés et doués d’une belle qualité de son (mention honorable).
2)Il n’en est pas de même de Gust.-Aug. Besson, né à Paris en 1820, qui n’a rien ménagé pour faire parler de lui (De Pontécoulant. Douze jours à Londres, p 254 et 296). Comme plusieurs de ses confrères, il est fils de ses oeuvres. Dès l’âge de 10 ans, il entra en apprentissage chez Dujariez, puis travailla dans plusieurs maisons, et, à 18 ans, tourmenté du désir de réaliser divers projets, il s’établit à son compte avec des ressources restreintes, qui l’obligèrent tout d’abord à n’entreprendre que des ouvrages à façon. Mais peu à peu la situation s’améliora, et G. A. Besson parvint à présenter à l’exposition de 1844, un cor à piston et un bugle qui, bien qu’inachevés, furent placés au ((p 341)) second rang du concours et lui valurent une mention. Sept ans après, il remportait à Londres une médaille de 2e classe, puis une autre de 1re classe, à Paris en 1855. Nous ne saurions donner ici une liste complète des brevets de ce facteur ; bornons-nous aux principaux : l’adjonction de cylindres aux coulisses des pistons (1853), puis la perce droite, assurant le passage direct de la colonne d’air, dans les 1er et 3e pistons (1854) et 6 mois après (1855), la perce pleine qui remédia à l’inégalité des sons des instruments à pistons, et à leur manque de justesse dans certaines positions. Tous les trous des pistons se trouvèrent dès lors en rapport de diamètre avec le tube sonore, d’où résulta une plus grande ampleur de son et une plus grande facilité d’émission. Le meilleur gage du succès de cette découverte est dans son adoption par la généralité des facteurs. En 1856, G.-A. Besson commença à établir ses prototypes, mandrins en acier autour desquels on fit grand bruit, et qui, après tout, ne constituent qu’une partie de l’outillage nécessaire à tout facteur, depuis que l’étirage des tubes se fait au banc. Ensuite, il fit connaître divers systèmes nouveaux, dont les plus importants sont : les trombones et basses à registre avec pistons dépendants, puis indépendants (1858), décrits dans la Facture instrumentale (pages 92, 159 et 284). Les difficultés crées par Ad. Sax à la facture française avec son monopole déguisé, contraignirent Besson à s’expatrier pour se soustraire aux entreprises dont il était l’objet. En 1858, il partit à Londres où il fonda une nouvelle manufacture, sans ((p 342)) abandonner toutefois celle de Paris qui fut administrée en son lieu et place par Mme Besson. A l’exposition de 1867, sa maison figura donc dans les sections anglaises et française. Ce fut la dernière à laquelle il participa personnellement ; la mort l’ayant surpris, en 1874. Mme Ve Besson, aidée de ses filles Cécile et Marthe, ne laissa pas péricliter son oeuvre et, en 1878, une médaille d’or était attribuée à cette maison pour « ses instruments en cuivres, de formes élégantes, d’une belle qualité de son et d’une grande justesse » dit le rapport. Depuis lors, les plus hautes récompenses ont été le partage de cette marque, dans les expositions françaises et étrangères. Le décès de Mme Ve Besson n’entraîna pas la disparition des diverses traditions établies par le fondateur, sa fille Marthe, devenue Mme Fontaine-Besson, initiée de bonne 
heure aux multiples détails de l’entreprise, put les transmettre au nouveau chef de la maison. Les travaux des descendants de G. A. Besson, sont également considérables, nous en avons suffisamment parlé dans notre précédent ouvrage pour n’y pas revenir (La facture instrumentale, p 5, 56, 109, 114, 160, 19 et 77). Signalons seulement un essai de création de nouvel instrument : le cornophone dont le principe est analogue à celui des tubes allemands (embouchures de cor et tube conique), que nous avons déjà fait connaître ailleurs, et la construction d’une clarinette contrebasse dite clarinette-pédale, proposée pour remplacer le contrebasson, tentative diversement ((p 343)) appréciée et ne constituant pas, au sens propre du mot, de nouveaux instruments."

La Presse le 18/10/1851: source Gallica.
Exposition universelle de Londres: liste des médailles de seconde classe et mentions honorables accordées à la France. Besson Instrumens de cuivres et à cordes.

La Presse le 26/08/1860:
"La cour de cassation, dans son audience du 16 août, a rejeté le pourvoi de M. Gustave Besson, condamné comme contrefacteur des instruments de musique de Adolphe Sax. Cet arrêt termine pour ainsi dire la longue série de procès que M. Sax a eus à soutenir depuis quatorze ans contre ses contrefacteurs." Se référer à l'article en marge: le Luth français.

Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical 1893:
"BESSON. Famille d'inventeurs et facteurs d'instruments à vent. Gustave Besson, fondateur de la célèbre fabrique d'instruments de musique (vers 1834), mort en 1874. On lui doit les inventions suivantes les premiers cornets à trois pistons, les instruments à pistons et cylindres combinés, la perce droite, la perce pleine (système de pistons adopté à l'expiration des brevets par la facture instrumentale de tous pays), les Besson-formes, le système prototype et la série d'outillage s'y  rattachant (machines à cintrer, etc ); le Clavi-tromba, les instruments en papier, en plâtre, etc., pour expériences d'acoustique, les instruments à pistons indépendants, les néoformes (de forme hélicoïdale) avec pavillons tournant de tous côtés, les néorganes, instruments de cuivre à anche double, les premiers hélicons, les ophicléides perfectionnés. le système de tension pour tambours, le système transpositeur avec registre compensateur. C'est aussi a Besson qu'on doit la première application de l'aluminium à la fabrication des instruments de musique, ainsi que l'emploi du caoutchouc durci pour clarinettes, violons, etc.–Son génie inventif fut trop fécond pour nous permettre d'énumérer toutes les créations dont lui est redevable la facture instrumentale...".

La France chorale, moniteur des orphéons...
01/06/1869: Besson, facteur d'instruments de musique, 7, rue des trois couronnes du Temple, Paris...
16/06/1869: Besson, facteur d'instruments de musique, 92, rue d'Angoulême (ci-devant 7, rue des trois couronnes)...
01/05/1889: 92, rue d'Angoulême...
16/05/1889: 96, rue d'Angoulême...